Allocution d'OMAR CHIRDON ABASS,
Ministre de lÉducation nationale
Djibouti - 10 juin 1992
Monsieur le président de lAssemblee Nationale,
Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants du corps diplomatique et des organisations internationales,
Mesdames et Messieurs les chefs des missions de coopération,
Mesdames et Messieurs les conseillers des missions diplomatiques et des missions de coopération civile et militaire,
Mesdames et Messieurs les chefs des administrations et services publics,
Mesdames et Messieurs les représentants dassociations francophones,
Mesdames et Messieurs les présidents de club et dassociation,
Monsieur le Président de la Chambre internationale de commerce et dindustrie,
Mesdames et Messieurs les chefs dentreprise ayant parrainé cette manifestation,
Monsieur le Proviseur,
Mesdames et Messieurs les professeurs et les membres du personnel administratif du lycée,
Chers amis étudiants et élèves,
C'est toujours une grande joie, pour un ministre de lÉducation nationale, de présider une remise des prix.
En effet, nous honorons ce soir des jeunes gens qui ont brillé par leur savoir. Les lauréats de la COUPE FRANCOPHONE DES AFFAIRES, nos étudiants qui ont obtenu ce matin leur Brevet de Technicien Supérieur de Comptabilité et Gestion, et, bientôt, nos bacheliers de cette année, sont les piliers de notre avenir.
Notre nation, dans sa quête du développement et du progrès, a besoin dune élite.
Votre présence, Mesdames et Messieurs, celle de nombreux chefs dentreprise à qui nous devons la qualité des récompenses que vous voyez à ma droite, prouvent que le souci des choses de léconomie nest pas, chez nous, un vain mot.
La participation de nos élèves et de nos étudiants à la COUPE FRANCOPHONE DES AFFAIRES, le concours apporté par leurs professeurs, vos parrainages et la sympathie que vous portez à la recherche du MOT DOR sont, Mesdames et Messieurs, des gages de ce que j'avançais il y a un instant.
Pour les jeunes nations, le développement et la croissance sont des facteurs incontournables de survie.
Notre bonne vieille Corne de lAfrique est exigeante, Nous avons tout à y construire.
Ses structures sont contraignantes et les obstacles à lever sont si nombreux que certains seraient tentés de céder au découragement.
Et cest là quest lerreur. Le sens de leffort et du sacrifice ne sont-ils pas le propre de lhomme ?
Mesdemoiselles et Messieurs, lavenir vous interpelle et vous rendra comptables de ce que vous aurez fait de votre talent.
Nos moyens sont limités, aujourdhui plus que jamais peut-être.
Mais, au prix de sacrifices dont vous devez avoir conscience, notre nation, avec le concours de ses amis ici présents, vos parents et vos professeurs se seront efforcés, des années durant, de vous doter datouts que vous avez, maintenant, le devoir dexploiter.
Lan dernier, mon collègue le ministre de lindustrie et du développement Industriel, ici même, nous disait que nous avions la francophonie comme arme.
Linguistiquement enclavés, au carrefour de plusieurs mondes, nous affirmons, aujourdhui encore, notre attachement à notre foi et à nos amitiés. Mais, grâce à la francophonie, nous nous inscrivons, dune manière indiscutable, dans une immense communauté humaine.
La langue est le fondement des peuples et les francophones, avec leur diversité et leurs caractères propres, développent une nouvelle culture, faite dhumanisme et de fraternité.
En lan 2000, la moitié des francophones appartiendront à notre continent. Peut-être les sociologues parleront-ils, bientôt, dune grande société africaine.
Cette année, comme à laccoutumée, nous avons tenu à marquer, le 21 mars dernier, la journée mondiale de la francophonie et nos élèves des collèges et des classes de seconde furent appelés à sy associer.
Les épreuves de la COUPE FRANCOPHONE DES AFFFAIRES eurent lieu le 17 mars.
Mais nous sommes allés plus loin.
- le 12 avril, cétait au lycée, avec le concours du Centre culturel Arthur Rimbaud, louverture de cette admirable exposition sur la littérature africaine francophone,
- ce même jour, le CES dAmbouli accueillait des élèves du collège français Arc de Meyran et présentait un montage poétique,
- le 13 avril, le CES de Poulaos lançait une exposition sur les fêtes et danses djiboutiennes et on y présenta un journal de télévision scolaire,
- le 14 avril, au CFPEN, le Collège Charles de Foucauld lançait sa "chaîne de la francophonie".
Avec la remise des diplômes du Brevet de Technicien Supérieur de Comptabilité et Gestion et cette superbe Coupe francophone des affaires, nous parachevons notre travail.
Je sais que nos candidats ont subi des épreuves difficiles et sélectives, ces exigences me réjouissent parce quelles forment nos nouvelles élites, celles que notre avenir interpellera, ne loubliez pas.
Je félicite, encore une fois nos lauréats et je formule des vux de succès pour ceux qui se préparent aux épreuves du baccalauréat.
Merci, Mesdames, Messieurs pour lattention que vous avez bien voulu porter à mes propos.Retour au sommaire des actes des 4ème et 5ème journées
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