FRANCOPHONIE : UN JOUR, UN MOT
Voyagiste pour tour operator
Apparu dans la Gazette officielle du Québec le 11 juillet 1981, voyagiste a fait un long... voyage pour atteindre les rives de la France. Au bout de 3 ans, le 3 avril 1984, la commission ministérielle de terminologie du tourisme adopte voyagiste, mais avec une définition trop technique. Il faudra attendre 8 ans pour que le Journal Officiel du 30 juin 1992 nous offre une définition claire et concise : personne qui conçoit et met en œuvre des voyages. Il propose aussi un synonyme : organisateur de voyages, qui présente selon nous l'inconvénient d'être trop long. Dans la création néologique, le monde de l'économie met souvent longtemps pour apprendre à faire court. Voyagiste, si bien dans le génie de la langue française des affaires, devient ainsi le demier-né d'une famille qui a su attendre un nouveau demi-millénaire pour s'agrandir avec la naissance de voyage vers l'an 1000 et de voyager vers l'an 1500 ! Depuis 1992, voyagiste a tracé sa route comme s'il voulait rattraper le temps perdu. Bien présent dans les médias grand public et dans la presse professionnelle, il n'a pas été oublié dans les référentiels des formations d'économie et gestion, par exemple du nouveau BTS du tourisme.
LA PREMIÈRE DICTÉE DES MOTS D'OR A CONNU LE SUCCÈS À SAINT-CYR-EN-VAL
Trente-six personnes ont participé à cette épreuve au château de La Motte.
« Juliette s'installa au volant », sont les premiers mots qu'ont entendus les participants à la dictée des Mots d'Or, laquelle s'est déroulée samedi au château de la Motte, à Saint-Cyr-en-Val. Il s'agit d'un véritable événement, puisque c'est la première fois qu'une dictée est organisée par l'APFA (Actions pour promouvoir le français des affaires).
Cette association, placée sous le patronage de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, a pour objectif de faire connaître, auprès du grand public, la langue des affaires et ses évolutions. La semaine de la langue française et de la francophonie est donc l'occasion de « saluer le goût des mots et des concepts d'aujourd'hui et de demain dans la vie économique ».
Les épreuves des Mots d'Or réunissent chaque année des milliers d'élèves et d'étudiants dans 42 pays, et permettent d'enrichir chaque langue en traduisant les termes du monde des affaires, ce qui favorise une meilleure communication et améliore les échanges commerciaux.
Cette année, Jean-Michel Lauginie, président de l'APFA, a eu l'idée de créer une dictée, sans difficulté orthographique, mais comprenant des mots nouveaux, tels que « courriel », « cybercommerce » ou « intemaute », démontrant ainsi que la langue française sait d'adapter.
Deux catégories de lauréats
Le succès de cette première édition de la dictée des Mots d'Or a été confirmé par la présence de 36 participants. Cependant, pour permettre aux moins expérimentés, ou aux plus jeunes, de concourir, deux catégories — « amateurs » et « professionnels » — sont créées. Le sérieux de la correction est garanti par l'anonymat des copies.
Dans la catégorie « amateurs », les lauréats ex-aequo sont Jacqueline Boutillon (Saint-Cyr-en-Val), Michel Bodonneau (Saint-Cyr-en-Val) et Véronique Virique.
Dans la catégorie « professionnels », la lauréate est Jacqueline Augu (Orléans).
La disposition des différents prix sur une table a permis à chacun de choisir sa récompense selon son classement, les meilleures copies permettant à leurs auteurs d'être les premiers servis.
De cette expérience, tout le monde est rentré satisfait et certains se préparent déjà pour la prochaine édition, sans doute l'année prochaine.SAMEDI, AU CHATEAU DE LA MOTTE. Le maire, André Champault (à gauche), remet le premier prix à Jacqueline Boutillon, lauréate dans la catégorie « amateurs ».
(La République du Centre, édition du Loiret, du 21 mars 2005)
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