Concours Le Mot d'Or : pluie de récompenses
Les élèves récompensés
Maraeura YVAN
L’heureuse gagnante du Mot d’Or 2009
Depuis jeudi, Maraeura Yvan, élève en BTS commerce international, est la lauréate polynésienne du Mot d'Or 2009. Elle succède à Vetearii Nui, revenu de Paris il y a un mois, où il a participé à la cérémonie internationale finale des Mots d'Or de la francophonie. Un concours cosmopolite et une opportunité à saisir pour les jeunes étudiants en économie et gestion, et en français des affaires.
Maraeura Yvan (à droite) est la lauréate du Mot d'or 2009. Elle est ici accompagnée de Michel Roger, organisateur de l'événement à Tahiti et de Hinatea, sa collègue de BTS Cl, qui a reçu le 5e prix.
Cérémonie de remise des prix "Les Mots d'Or 2009"
Maraeura Yvan remporte le trophée polynésienMardi 17 mars, le concours "Les mots d'Or" de la francophonie a été lancé dans les lycées de Tahiti et Raiatea où 450 élèves, issus exclusivement des séries tertiaires, ont travaillé au cœur du vocabulaire dans le monde des affaires. Tout un programme pour traduire des mots anglophones en français. Jeudi dernier, la cérémonie de remise des prix a eu lieu dans la salle polyvalente de la Maison de la Culture en présence de son directeur, Heremoana Maamaa-tuaiahutapu, des chefs d'établissements scolaires, des organisateurs locaux du concours et enfin des élèves.
Les Mots d'Or existent à Tahiti depuis 2006 et plus de 2 000 élèves en première, terminale et BTS du secteur tertiaire ont déjà planché sur ce concours.
Connue également sous l'appellation de "Français des affaires", cette compétition, initiée par l'Association pour la promotion du français des affaires (APFA), concerne tous les pays francophones.
Avant que la cérémonie ne débute, un prix spécial a été décerné au directeur du lycée Samuel Raapoto, Daniel Margueron. À une année de son départ à la retraite de l'Éducation nationale, ce fervent défenseur de la littérature française voit ainsi ses travaux récompensés par ses pairs.
Cette année, quarante élèves ont été primés et c'est le lycée Aorai, de Catherine Roger, qui a reçu le plus de récompenses avec 20 élèves classés dans le Top 40, suivi de loin par le lycée Samuel Raapoto avec un effectif de neuf primés.
La grande gagnante est une étudiante en BTS Commerce international du centre de formation de la Chambre de commerce, Maraeura Yvan, 20 ans, représentera le fenua lors de la compétition internationale à Paris prévue pour le mois de mars 2010. Elle gagne un billet d'avion offert par la compagnie au tiare et un séjour de dix jours.
C'est son professeur d'économie, Michel Roger qui supervise ce concours en Polynésie française.
"Le français n'est que la 9ème langue au monde parlée par environ 175 millions de locuteurs", dit-il.
L'association a été créée en 1984 sous le patronage de la Délégation générale à la langue française et de l'Organisation internationale de la francophonie. En 20 ans d'existence, l'association a atteint, en effectif cumulé, 550 000 participants pour 65 000 lauréats dans 54 pays dont la Polynésie française.
Quelques élèves primés du concours "Les Mots d'Or", édition 2009
Maraeura Yvan, étudiante
en BTS Commerce international
du centre de formation
de la Chambre de commerce,
la grande gagnante.Un prix pour la jeune Fetia
Pambrun du lycée Samuel
Raapoto.
Réactions : Daniel Margueron, Directeur du lycée Samuel Raapoto
"Je ne suis pas habitué à recevoir des prix"
Cette médaille en or, est-ce une reconnaissance pour de longues années de travail ?
Ce n'est pas à moi de répondre à cette question mais à ceux qui m'ont choisi pour décerner ce prix.
Le lycée Samuel Raapoto a été primé à neuf reprises. Comment expliquez-vous ce résultat exceptionnel ?
Les équipes pédagogiques présentent des élèves à chaque concours territorial comme lors des concours lancés par le CRDP (Centre de recherhce et de documentation pédagogique), Pro-sciences, le Mot d'Or, Tapaora, le défi lecture, etc... Les élèves ont donc des chances de se voir régulièrement primés dans ces différents concours.
Ce qui importe, c'est la mobilisation des équipes et le goût des élèves pour les concours.
En recevant ce prix, quelles sont vos premières réactions ?
Une émotion certaine, une grande surprise et beaucoup de joie, car je ne m'y attendais pas du tout. Je ne suis pas habitué à recevoir des prix.
Et maintenant, vous allez continuer à vous battre pour défendre la langue et l'écriture francophone ?
Je continuerai à lire, à chercher à comprendre la littérature polynésienne et à la faire connaître partout où je peux intervenir comme dans les colloques, les stages pédagogiques, les articles, les livres, les émissions... J'ai beaucoup de textes en chantier que je n'ai pu achever ou publier, faute de temps, depuis que je dirige le lycée Samuel Raapoto.
Dernièrement, vous avez initié la Semaine de la Francophonie, est-ce que, quelque part, les organisateurs ont voulu vous récompenser de vos idées et de vos prises de position en faveur de la langue française ?
En mars dernier, nous avons en effet invité les écrivains polynésiens au lycée et ce sont les élèves eux-mêmes qui sont intervenus et qui ont présenté leurs analyses et jugements sur les œuvres. Ils ont fait là un travail, inédit, très original et percutant. Nous avons tous été étonnés et séduits par leurs contributions.
Pour vous le français est-il primordial par rapport à l'anglais ?
J'ai une mère hollandaise et un père demi-italien, mais le français est ma langue maternelle et je l'enseigne depuis 38 ans, j'aime cette langue, sa musicalité, son pouvoir sur l'imaginaire, bref sa beauté. C'est beaucoup, non ?
Continuez-vous à écrire pour le journal des protestants et pour la revue Littérama'ohi ?
Quand on me le demande, oui.
Propos recueillis par notre correspondant
JH
(La Dépêche de Tahiti du 4 mai 2009)Sommaire des articles de presse de 2009
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