Jeunes et adultes ont participé à la dictée des Mots d'Or à Saint-Cyr-en-Val
SAMEDI, CHATEAU DE LA MOTTE. Jean-Marcel Lauginie (à droite) a reçu trente-cinq participants, dont quatre enfants,
pour la dictée des Mots d'Or 2010.
Pour le 40e anniversaire de la francophonie, et le lancement de la Semaine de la langue française et de
la francophonie, la dictée des Mots d'or 2010 a eu lieu samedi au château de la Motte, à Saint-Cyr-en-Val.
Organisée par l'association Actions pour promouvoir le français des affaires (APFA), dont le président est
Jean-Marcel Lauginie, cette dictée pour tout public a été proposée lors de trois sessions avec, pour la
première fois, une version adaptée aux plus jeunes candidats. En effet, une dictée a été spécialement créée
pour les élèves de CM2 qui se sont présentés.
Le sujet de la dictée comportait trois parties. D'abord, en guise d'échauffement, un conte terminologique à
réécrire en français, en enlevant les anglicismes, suivi par la dictée des Mots d'or, et pour finir, une
conclusion créative. Trente-cinq candidats ont participé. Les résultats seront connus lors de la cérémonie
de remise des prix, jeudi prochain.
Le texte de la dictée :
Le soir, souhaitant faire bonne chère et faisant fi de ses préventions, Bruno choisit un restaurant qui pratiquait
le nouvel art de la table en combinant sensations gustatives et sentiment de bien-être. Un décor en trompe
l'œil, une ambiance sonore feutrée, des mets insolites associés avec raffinement et une serveuse accorte
aux cheveux carotte concouraient à faire de ces agapes inaccoutumées un événement étonnant.
Il dîna avec une
mercaticienne d'une entreprise concurrente, une gracieuse Méditerranéenne aux yeux de jais, pourvue d'un accent
accusé et tout enchifrenée, qui le soûla d'aphorismes obscurs sur la mercatique symbiotique. Fallait-il qu'il
lui avouât crûment qu'il peinait à suivre ses arguties embrouillées ? Il préféra, sur ces entrefaites, se
déclarer sceptique sur le bien-fondé d'une telle stratégie. "Au temps pour moi, répondit la jolie Méridionale,
ma rhétorique est déficiente. Quoi qu'il en soit, convaincs-moi qu'il ne sera pas inévitable que nous associions
certains de nos dispositifs commerciaux."
(La République du Centre, 22 mars 2010)
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