COUPE DU FRANÇAIS DES AFFAIRES
3 000 JEUNES ONT CONCOURU CETTE ANNÉE DANS L'ACADÉMIE
CLERMONT-FERRAND. - Organisée pour la première fois en 1988 par I'APFA (Association pour promouvoir le français des affaires), avec l'aide de nombreux partenaires Institutionnels, la coupe du français des affaires atteint, aujourd'hui, son rythme de croisière. Cette année, elle a concerné pas moins de 30 000 élèves et étudiants en économie et en gestion, dans toute la France (y compris les DOM-TOM) et dans certains pays francophones.
Cette coupe a pour but de créer un vocabulaire compris de tous les Français et de le substituer au "franglais" qui encombre trop souvent le monde du commerce et de la technologie moderne. Il faut dire que, dans le domaine des techniques de pointe, les innovations viennent de l'étranger, notamment des pays anglo-saxons, et souvent, par paresse, les décideurs préfèrent franciser les termes employés dans ces pays.
Méthode inefficace, s'il en est, puisque tous ces mots restent incompréhensibles pour nos compatriotes et... pour les clients étrangers, car ainsi transformés ils perdent, la plupart du temps, leur sens premier !
C'est pourquoi l'État comme les instances de défense de la langue française ont estimé qu'il était nécessaire d'inventer une terminologie propre à notre pays. Pour cela, il fallait impliquer ceux qui seront les acteurs de l'économie, de la gestion, de l'informatique...LES JEUNES COMPRENNENT LE MESSAGE
Mercredi, au centre régional de documentation pédagogique de Clermont-Ferrand, avait lieu la remise des prix de la coupe 1990. Les organisateurs avaient tout lieu de se féliciter, puisque dans notre académie 3 000 candidats ont participé aux épreuves, allant de la recherche de substituts français à des termes étrangers à l'élaboration d'un message publicitaire pour faire connaître un mot nouveau, en passant par la réécriture d'un texte en franglais et la proposition "d'équivalents".
Dur travail pour le jury, car les candidats furent brillants. Toutefois, il choisit 240 lauréats, à qui l'on remit des cadeaux offerts par le comité régional pour les relations avec le public (dépendant du ministère de l'Économie), la direction régionale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, EDF, la Compagnie française de l'Afrique occidentale, l'Institut géographique national et des maisons d'édition.LES QUATRE PREMIERS PRIX
Le nombre important de candidats donnait encore plus de valeur aux prix. Le premier prix fut remporté par Angélique Fayet, du lycée Sidoine-Apollinaire de Clermont (Elle, gagne une télévision et un magnétoscope offerts par la direction de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes). Puis, viennent dans l'ordre : Claire Almeiras, du même lycée Sidoine-Apollinaire; Anne Vebr, du lycée Anne-Marie-Martel du Puy-en-Velay, et enfin Pascal Collet, du lycée Ambroise-Brugière de Ciermont-Ferrand.
De gauche à droite, les partenaires de cette grande opération : M. Rigaud, délégué régional de I'APFA ; M. Chevrot, Inspecteur régional d'économie et de gestion ; M. Bedos, directeur régional de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ; M. Chaudet, recteur ; M. Gibot, directeur régional des Impôts, président du comité régional pour les relations avec le public ; M. Béal, président du CRDP ; Mme Farge, chef du centre d'information des relais d'opinion et de la presse ; M. Ruffino, Inspecteur pédagogique régional, responsable de la cellule académique d'action culturelle.
M. Bédos félicite le premier prix : Angélique Fayet, du lycée Sidoine-Apollinaire de Clermont.
(La Montagne du 11 mai 1990)
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