Journée de la francophonie

DES LYCÉENS À LA RECHERCHE DU MOT D'OR

La République de Djibouti, francophone parmi les francophones (qui vient d'abriter la 43e CONFEMEN) participe pour la première fois cette année à la Coupe francophone des Affaires "le Mot d'Or", qui a eu lieu hier, 20 mars, Journée de la Francophonie.

Ce concours consiste à trouver le meilleur équivalent français pour des termes étrangers (notamment anglais) d'économie et de gestion. Il est organisé à Djibouti par la Mission de Coopération.

Chez nous, pour cette année, seuls y participent les élèves en économie et gestion. Les responsables de ce concours ont prévu une très large participation pour l'année prochaine. Outre Djibouti, la Belgique, la Bulgarie, la Côte-d'Ivoire, l'Île Maurice, le Sénégal, la Suède, la Nouvelle-Calédonie, la Guyane et la Polynésie françaises ainsi que l'île de La Réunion participent à la Coupe francophone des Affaires "Le Mot d'Or" créée en 1988 dans l'Académie d'Orléans-Tours.

Elle est placée sous le patronage du Haut Conseil de la Francophonie, de l'ACCT et de la Délégation générale à la Langue française et a pour mécène la Caisse centrale de Coopération française.

L'année dernière, la Coupe du français des Affaires (ancienne appellation) avait réuni 26 817 candidats. Il y a eu 3 567 lauréats.

Cette année, les lauréats doivent être au nombre de 5 000. Chacun d'eux sera invité personnellement à la cérémonie de remise officielle des coupes "Le Mot d'Or" à partir d'avril 1991.

Ce concours qui est récent est loin d'être un simple jeu, c'est plutôt un combat, parmi d'autres pour la revalorisation de la langue de Voltaire qui se cherche, face à l'éternel rival, l'anglais, qui s'est glissé dans la langue française jusqu'au Larousse.

Plusieurs termes anglais ont leur équivalent en français, mais rien n'y fait, les francophiles les plus farouches continuent de les employer.

Les affaires sont à ce titre le domaine où le français est le moins employé, au nez et à la barbe des immortels de l'Académie française. Il faut donc inventer les termes qui font défaut. D'où la Coupe francophone des Affaires. Espérons que la coupe francophone pourra venir à bout des anglicismes, du moins en français, utilisés dans le domaine des affaires. Plusieurs récompenses sont prévues, un don de l'UNESCO, des livres de la collection UNESCO d'œuvres représentatives, 500 passeports pour les affaires, offerts par des sociétés françaises, 11 séjours d'une semaine à Paris offerts par I'ACCT et des billets pour assister à la 4e Journée du français des Affaires, le 23 octobre 1991. Et, beaucoup d'autres prix encore sont prévus pour les lauréats de ce concours.

(La Nation de la République de Djibouti du 21 mars 1991)

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