LE BON LANGAGE :
LES RECOMMANDATIONS DE LAPFA POUR
PROMOUVOIR LE FRANÇAIS DES AFFAIRES"Couponnage" au lieu de "couponning", "directeur mercatique" à la place de "directeur de marketing", "minimargeur" pour "discounter" : lAssociation APFA (actions pour promouvoir le français des affaires) publie lédition 1992 de son dépliant annuel, qui propose un équivalent français aux mots anglo-saxons dans le domaine économique.
Cette association, subventionnée par la Délégation générale à la langue française, qui dépend du Premier ministre, lutte pour maintenir le français en tant que langue technique à la Bourse, dans les banques, les agences de publicité, etc.
La cinquième édition de son répertoire (700 termes) sera adressée aux étudiants, chambres de commerce etc. et fera le tour du monde des pays francophones. À charge pour chaque "décideur" dy puiser un vocabulaire français qui fera pièce aux envahisseurs doutre-Atlantique.
"Self-made man" peut ainsi avantageusement être remplacé par le coloré "fils de ses uvres", une expression venue de lÎle de la Réunion. Ou "opinion shopping" (recherche de la meilleure firme daudit) par "chalandage dopinion". "Taux de flambage". sonne mieux que "burning cost" (risques encourus par une société de réassurance) et "publitroc" que "bartering". LAPFA rappelle que "caddie", marque déposée, devrait être supplanté par le simple "chariot".
Si certaines suggestions sont de simple bon sens ("gestion des risques" pour "risk management", "multipostage" pour "bus-mailing", dautres auront cependant du mal à lemporter sur des termes déjà bien installés : "influençage" devra se battre pour détrôner "lobbying" et "épinglette" ne semble pas près dévincer le lancinant "pin's".
Le Hussard noir
(L'Est Républicain, 25 janvier 1992)
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