Allocution prononcée par M. NIAMKEY,
Chef de cabinet du Ministre de l’Éducation nationale de Côte d’Ivoire,
à Abidjan le 8 octobre 1993
Je voudrais tout d’abord exprimer les regrets de Monsieur le Ministre de l’Education nationale qui se faisait une joie d’être des vôtres. Malheureusement, des contraintes indépendantes de sa volonté ne lui ont pas permis d’être présent dans cette salle.
À la suite des brillants discours qui viennent d’être prononcés et qui ont précisé le sens de cette manifestation, je voudrais simplement indiquer que le "Mot d’Or" a été créé en hommage à la richesse d’initiative des professeurs, des élèves et des étudiants pour faire connaître et apprécier les mots d’aujourd’hui de l’économie et de la gestion, pour accompagner la recherche de l’excellence dans la maîtrise du vocabulaire des affaires, pour développer une pédagogie du mot nouveau. Rappelons que la Coupe francophone des affaires reste avant tout une manifestation de la Francophonie, cette Francophonie qui sera célébrée dans quelques jours à la faveur du sommet des chefs d’État et de Gouvernement francophones à l’Île Maurice. Les orateurs précédents ont déjà souligné l’importance de la Francophonie. Ce n’est pas le Ministère de l’Éducation nationale qui les démentira, lui qui, depuis deux ans, à travers le PARMEN (Plan d’Ajustement et de Restructuration du Ministère de l’Éducation Nationale), programme de coopération d’envergure mené avec la France, qui privilégie, à côté des disciplines scientifiques, le développement et la maîtrise de la langue française dans notre enseignement secondaire.
La Coupe francophone des affaires exprime également la solidarité, on l’a dit tout à l’heure, des pays appartenant à un même espace linguistique, culturel et économique, l’attachement à une langue de communication internationale et le respect d’une langue précise utile pour les échanges économiques. C’est le lieu de dire que, dans les échanges économiques, nous sommes continuellement confrontés à l’invasion des termes anglais que souvent, par souci de facilité ou par snobisme, nous glissons dans la langue française. Monsieur l’Inspecteur pédagogique régional en a d’ailleurs donné quelques exemples significatifs. Il est donc urgent de réagir, et le "Mot d’Or" illustre bien cette réaction.
En dehors du souci de sauvegarder la pureté de la langue française, le Ministère de l’Éducation nationale attache un grand prix à cette manifestation car elle touche un secteur important de l’activité économique de notre pays, le tertiaire. Les jeunes gens et jeunes filles qui ont participé à cette coupe sont des élèves et étudiants en économie et gestion. Ils seront demain les acteurs de notre économie dans ce qu’elle a d’essentiel : une bonne gestion, une organisation solide et fiable, une capacité à conquérir les marchés. À l’heure où notre pays traverse une crise dont la gravité n’échappe à personne, il est bon que ce secteur soit stimulé, et il est bon qu’il soit rendu plus performant et plus compétitif.
C’est la raison pour laquelle nous portons une grande attention aux formations du secteur tertiaire en particulier et à la formation professionnelle en général, cette formation qui devra correspondre aux nouvelles orientations économiques de notre pays. Les filières de formation seront redéfinies afin de mieux correspondre aux attentes des entreprises. Je voudrais remercier toutes celles qui ont apporté leur aide au concours du "Mot d’Or", démontrant ainsi l’intérêt qu’il y a d’établir une relation étroite entre l’entreprise et la formation.
Enfin, la Coupe francophone des affaires est surtout une manifestation de la jeunesse ivoirienne qui a participé avec enthousiasme à cette compétition. Les candidats à la Coupe francophone contribuent ainsi à la nécessaire modernisation de la langue française au contact des réalités technologiques qui sont partie intégrante de notre développement. Je les en félicite et les remercie tout particulièrement d’être présents dans ce nouveau défi. Je me tourne enfin vers vous, lauréats de la Coupe francophone des affaires qui allez, dans quelques minutes, recevoir les récompenses que vous avez justement méritées, et vous adresse les félicitations du Ministre de l’Éducation nationale. Puisse l’un d’entre vous porter haut les couleurs de la Côte d’Ivoire aux Journées du français des affaires à Paris.
Vive la Coupe francophone des affaires !
Vive l’amitié franco-ivoirienne
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